L'ÉQUATION DU BONHEUR

L'équation du bonheur en psychologie est souvent utilisée pour décrire les différents facteurs qui influencent notre bien-être général. Bien que plusieurs modèles existent, une des formulations les plus populaires vient de la psychologie positive, en particulier à travers les travaux de Martin Seligman. Il définit le bonheur en fonction de plusieurs dimensions :

 

L'équation du bonheur selon Martin Seligman : B=C+H+V


  • B = Bonheur (le niveau général de bien-être d'une personne)
  • C = Capital-bonheur : c'est le niveau de bonheur auquel une personne revient après des événements positifs ou négatifs. Il est principalement influencé par la génétique et la personnalité. Selon Seligman, cette composante est stable et représente une part importante du bonheur global d'un individu.
  • H = Histoire personnelle : ce sont les circonstances externes qui affectent notre bonheur, et sur lesquelles nous n’avons pas la main. Cette composante influence le niveau de bonheur global, mais elle est perçue comme moins déterminante que le capital-bonheur ou les actions volontaires.
  • V = Volonté : ce sont les actions, les choix et les comportements personnels, comme l'engagement dans des activités positives (l'optimisme, les relations sociales de qualité, la gratitude, l'exercice physique, etc.). Cette composante est la plus flexible et représente près de la moitié du niveau de bien-être général. Cela signifie qu'en choisissant de cultiver des habitudes positives, nous avons un pouvoir réel d'améliorer notre bonheur.

 

 

Explication et application :

  1. Capital-bonheur (C) : Ce facteur est souvent lié à notre tempérament et à notre génétique. Certaines personnes sont naturellement plus optimistes ou résilientes, tandis que d'autres sont plus enclines à ressentir du stress ou de la tristesse. Cependant, cette composante n'est pas figée et peut évoluer au fil du temps, surtout avec des changements internes ou des interventions sur notre état d'esprit.
  2. Histoire personnelle  (H) : Bien que des conditions de vie comme la richesse, la réussite professionnelle, ou la stabilité familiale puissent influencer notre bonheur, Seligman et d'autres chercheurs ont trouvé que ces facteurs n'ont qu'une influence modérée. Une fois nos besoins de base satisfaits (nourriture, logement, sécurité), les améliorations dans ces conditions ont un impact relativement limité sur le bonheur à long terme.
  3. Volonté (V) : Le domaine où nous avons le plus de contrôle. Cela inclut des actions telles que :
    • Cultiver la gratitude (tenir un journal de gratitude, par exemple)
    • Pratiquer la pleine conscience ou la méditation
    • Entretenir des relations sociales positives
    • Avoir des objectifs et un sens dans la vie (comme dans la théorie de l'auto-détermination)
    • Faire du bénévolat ou aider les autres
    • Faire de l'exercice physique et manger de manière équilibrée
    • S'engager dans des activités de loisirs qui apportent du plaisir ou du défi


L'idée centrale de cette équation est que, même si certains aspects de notre bonheur sont déterminés par des facteurs externes ou des caractéristiques innées (S et C), une part importante du bonheur est modulable grâce à nos actions volontaires et à nos choix personnels (V).

 

Conclusion :

Cette perspective suggère que, bien que nous ne puissions pas toujours changer nos conditions de vie ou notre disposition naturelle, nous avons une capacité considérable à influencer notre propre bonheur par des choix conscients et des actions positives.